Ce matin, il fait gris, mais il ne pleut pas,... pas encore! On se lève tranquillement. Quelques e-mails pendant qu'on est connecté. On refait les bagages et on quitte notre Guest House vers 10h45. On est bien assez tôt au «Town Pier» pour le ferry de 11h30. Bizarrement, l'aller simple est le même prix que l'aller-retour d'hier. Explication incompréhensible en cockney... «so british».
Une fois de l'autre côté, j'appelle le «Richard» de l'antenne Grimaldi et lui dit qu'il peut envoyer le taxi. Celui-ci arrive 10 minutes plus tard... et nous dépose au pied du cargo. Le port est petit et le bateau assez gros pour qu'on ne le rate pas!
On entre par la passerelle de chargement des véhicules, à l'arrière du cargo. C'est large. Deux poids lourds pourraient s'y croiser à l'aise, et la construction ne craindrait pas leurs charges. On est de nouveau dans le gros.
En parallèle, les véhicules légers sont embarqués par la même voie, mais vers les ponts supérieurs: beaucoup de «Au-revoir l'Europe!», souvent dans un état préoccupant et en général lestés jusqu'au toit de matériel divers. Déjà bien rangé dans un bord de l'immense parking flottant, on voit un semi-remorque avec deux petits camions sur le pont. Je pense aux envois de spécialistes que je connais...
Mais on est toujours à l'entrée du bateau. On a mis nos noms sur la liste des entrées tenue par un Philippin bien sympa, mais il se passe des choses étranges dans les talkies-walkies: on comprend finalement que notre arrivée n'était pas annoncée au capitaine. Celui-ci n'est pas très content, et le nommé «Richard» a certainement dû se faire remonter les bretelles assez sèchement. C'est, comme dit le capitaine, «[...] quelque chose qu'on peut comprendre en Afrique, mais pas en Europe!». Il est tout désolé pour nous, et nous arrivons finalement à notre cabine, celle de l'armateur comme prévu, au 12e deck, par l'ascenseur (de 3 à 12, ça fait tout de même 9 étages!). Vers 13h nous prenons un repas très bon, bien meilleur que ceux du «Singapore» en avril. Le cuisinier est pourtant aussi Philippin: il doit y avoir deux écoles!
Notre cabine est au dernier étage, à plus de 28 m au-dessus de l'eau, et sur le «toit» du bateau on est à plus de 30 m. Là il y a une immense place d'environ 500 m2, où on pourrait stocker des marchandises (ou des véhicules, selon une photo des documents Grimaldi), car il y a des points d'ancrages. Il y a une piscine, pas très grande et actuellement vide, avec un «coin plage» (sol et mobilier en bois). Un panneau de basket est également présent contre une superstructure. La vue est magnifique, tant sur le bateau lui-même que sur le port et ses alentours. C'est à ce niveau, vers l'avant, qu'il y a le poste de pilotage, lui aussi très vaste (plus de 80 m2?).
À 21 heures, des véhicules entrent toujours sporadiquement par l'arrière alors que des dizaines de containers sont encore chargés à l'avant. |
À Gravesend, le «Town Pier» d'où part ordinairement le ferry... sauf deux fois par jour, comme hier, à l'ancien ponton.
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L'abri-bus à l'arrivée du ferry à Tilbury. Étrange et jamais vu: la fermeture vitrée du côté où va venir le car... et la pluie!
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