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Burkina Faso, mars 2010 — 0

... par
Gilbert Cujean

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Demandez le programme!

Lausanne, le 25 février 2010

«Du 2 mars au 2 avril? Un mois au Burkina! Ouh là là, qu’est-ce que tu va faire durant tout ce temps? C’est pas pour ton boulot, t’es à l’AVS! Alors, sans plage, sans casino, et avec si peu de sites touristiques à visiter, tu va tourner en rond!»

Même si personne ne m’a fait la remarque aussi crûment, on est en droit de s’interroger. Eh bien figurez-vous que je m’inquiète au contraire de n’avoir pas assez de temps pour mener à bien mon programme! Je vais donc prendre certains risques en présentant en «avant première» la plupart de mes objectifs pour ce mois de mars 2010. On verra bien à la fin ce qu’il en restera!

L’ordre est sans importance, car mon plaisir est aussi d’alterner des activités assez sérieuses et durables avec de plus simples, peut-être éphémères, voire futiles.

À Ouagadougou d’abord où je serai en début et en fin de séjour:

18.1.2009 - Réserve de mil à Sénékaye (Burkina Faso)Avec mon ami Djibril, nous devons faire le bilan de l’action «Mil pour le Sahel 2008» qui, grâce à la générosité de mes amis et après la distribution de mil durant la «soudure» 2008, a permis de constituer en janvier 2009, puis de compléter en été 2009 cinq «mini banques de céréales» dans la région d’Arbinda. Nous n’irons peut-être pas sur place, mais je m’intéresse à la pérennité de ces banques et à leur influence sur l’autonomie alimentaire de ces populations.

Toujours avec Djibril, je devrais assister à quelques activités de l’ONG Diobass pour laquelle il travaille. Mon but est de ramener un témoignage et —qui sait?— un projet intéressant à soutenir financièrement.

 

LaurentineTout autre aventure que celle que me promet Laurentine de TV-Waguès! Cette organisation, issue de la nébuleuse hyperactive de Yam-Pukri et de Burkina-NTIC, s’est donné pour tâche de fournir du contenu burkinabè au site Internet <www.wagues.net> qui n’est autre qu’un «YouTube» local! Il ne faut pas avoir froid aux yeux, mais c’est pas le genre de Laurentine et de ses collègues. J’espère assister à un tournage, ou même proposer un sujet de reportage, par exemple sur le moulin de Mouni. Et je pense que quoi qu’il se passe, ce ne sera ni triste ni ennuyeux!

 

25.1.2009 - Moussa et Ahmed à OuagaMoussa est un bijoutier touareg, ami de mon ami Ahmed. En 2009, je lui ai permis de vendre quelques beaux colliers dans une boutique de Lausanne: Art Hénia, rue du Pré-du-Marché 13 (Publicité gratuite à destination des Suisse romands. Il y a aussi plein d’autres belles choses, et le patron pratique une forme intéressante et non dogmatique de commerce équitable. Allez-y!). Je dois voir avec Moussa comment envisager l’avenir d’une exportation plus régulière vers la Suisse. Quels produits? Quels conditions? Quelles contraintes administratives et douanières?

 

Il y a aussi Titi Josias, que je ne connais pas encore, mais qui m’a proposé par e-mail de le soutenir dans son projet de station solaire de recharge de batteries et de ciné-projection de DVD, dans un village à 70 km de Ouaga. Je vais le rencontrer et analyser son idée et ses motivations. On en reparlera certainement!

 

Et il y a les rencontres de pure amitié, qui s’accompagnent d’une bière ou d’une «sucrerie» et se poursuivent éventuellement autour de brochettes ou de poulets. Je vais voir Salam et Michelle, «Rado», Issouf et Moustapha, Khalil, Sylvestre, Alain, Salif, Brice, et bien sûr Papa Diop, le peintre du marché de Nabi Yaar...

 

À Ouahigouya ensuite:

20.1.2009 - Le moulin de Mouni (Burkina Faso)Chez Burkina Vert, avec mes compères Issouf et Doudou, on doit mettre à jour et augmenter le contenu du site <www.burkina-vert.org>, ce qui impliquera quelques discussions et des visites de réalisations sous leur contrôle.

Avec les mêmes, il faudra «débriefer» le projet de moulin à mil de Mouni. En effet, depuis l’année passée et mes déceptions quant au fonctionnement du moulin en 2008, les choses ont dû s’améliorer... mais il a fallu passer par une crise et, en mai 2009, suite à de nouvelles difficultés de communications, j’ai pris la décision d’éjecter Abdoulaye hors du projet et de lui interdire de me représenter auprès du village. J’ai chargé Burkina Vert de le remplacer et j’ai informé Mouni de ma décision. Quelque temps plus tard, à ma grande surprise, j’ai reçu une lettre de remerciement des femmes du village pour les avoir délivrées de la domination d’Abdoulaye qui ne les respectait pas, au point-même de leur soustraire le revenu des moutures!

Et Abdoulaye, sera-t-il d’accord de me rencontrer? Pourrai-je le confronter à ses malversations (heureusement pas très importantes en quantité)? Sera-t-il d’accord de réparer le dommage? On peut en douter. Comment les Burkinabè procèdent-ils dans une telle situation? On en reparlera aussi.

 

Sur un tout autre plan, il y a Sylvie, une amie suisse et son mari Abdoulaye (Burkinabè, mais pas le même que ci-dessus, Dieu merci!), qui ont construit une école privée et qui l’ont ouverte cette année scolaire. Où en est leur projet, encore en création et finalement très ambitieux?

 

21.1.2009 - Moulin à pierre de Lèba (Burkina Faso)

 

Et il y a Sayouba, avec qui un début de projet de moulin à mil à Lèba a été esquissé en janvier 2009 et dont je n’ai plus de nouvelles depuis quelque temps. Pourquoi ce silence? Ce projet va-t-il se concrétiser? Encore une question à laquelle il faudra tenter d’apporter une réponse.

 

 

À Bobo Dioulasso, enfin:

Camille, filleul de mon épouse a eu un second enfant avec sa femme Awa en juin passé. De plus, il devrait venir en Suisse en été prochain pour le mariage de sa correspondante scolaire. Il est prof dans une école professionnelle dont j'ai parlé en 2008. Et puis Bobo Dioulasso est la «capitale de la musique» du Burkina. Nous avons donc beaucoup de choses à discuter et de bons moments à passer ensemble.

 

***

 

Voilà.

Presque rien n’est encore fixé et vous comprenez pourquoi j’ai une puce et un numéro de téléphone burkinabè quand je suis au Faso!


Alors rendez-vous dans quelques jours pour les premières informations en direct du Burkina Faso.

En attendant, les prévisions météo pour Ouagadougou s’annoncent bien, avec 41°C à 43°C le jour et 24°C à 26°C la nuit...

 

 

 

À suivre...

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