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Éclépens, le 9 janvier 2005
À mes amis,
correspondants
et relations diverses,
Cette année, et pour la première fois de ma vie, j'ai fêté le Nouvel An au Sud, loin des frimas et de la neige. Drôle d'impression, d'abord, qu'on n'est pas vraiment en décembre. Puis le décalage pousse à la réflexion.
Partis à Lomé, au Togo, deux jours après le tsunami dévastateur, nous avons presque totalement échappé au déferlement médiatique. Les Africains, qui se déplacent pourtant énormément, n'ont pas les moyens financiers ni la structure sociale qui en feraient des touristes de masse. Ils n'avaient aucune raison de s'identifier aux victimes.
D'abord ils ne manquent pas de soleil pourrait-on suggérer en plaisantant! Mais beaucoup n'ont simplement pas de vacances, ou alors passent quelques jours de temps en temps "au village", dans la famille. La majorité de la population vit de petits boulots, mal payés et au jour le jour. La pauvreté quand ce n'est pas la misère, et leurs conséquences plus ou moins directes, représentent une catastrophe quotidienne, apparemment moins violente qu'un tsunami, mais en ajoutant les morts et les dégâts de tous ces "petits" phénomènes (faim, paludisme, sida, guerres,...), qui est vainqueur à l'horrible concours du plus grand désastre? Il n'y a certainement pas de Togolais, de Burkinabè ou de Malien au nombre des victimes du raz de marée...
Vous êtes-vous posés la question: "- Pourquoi?"
Un tsunami c'est inévitable, même si un système d'alarme pourrait diminuer le nombre de victimes. Mais les guerres, le réchauffement de l'atmosphère (cause de perturbations climatiques, de manque de pluies, donc de famines), les épidémies,... ça nous pouvons l'éviter ou en diminuer les effets dévastateurs par notre comportement de citoyen du Monde!
C'est plus facile à dire qu'à faire, j'en conviens,... mais si on essayait!
Je nous souhaite à tous une année 2005 positive, solidaire, responsable et pacifique.
Avec mes amicales salutations à tous,
Gilbert Cujean
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Association DeltaLink
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