Interlude
Ouahigouya, jeudi 11 mars 2010
Pour faire passer le temps et en attendant des articles plus consistants et construits, je vous propose quelques images captées ces derniers jours.
L'atelier des Touaregs
La semaine passée, à Ouagadougou, j'ai évidemment rencontré Moussa, le bijoutier Touareg. Nous avons parlé de ses bijoux d'art qui, à mon avis, sont de toute première qualité. Une modeste innovation est peut-être en train de se décider et il est fortement question de vente par Internet, mais je ne dévoilerai rien de plus pour le moment.
Allons plutôt voir du côté de l'«atelier» où Moussa, aidé de quelques acolytes, fabrique ses bijoux. En fait, c'est un coin de 6 ou 8 m2 protégé par des bâches et sous un toit de tôle. Des nattes sont étendues sur le sol et on retire ses chaussures pour les fouler et s'y asseoir. Chaque artisan a devant lui une pièce en fer fichée dans le sol qui lui sert d'enclume ou de support, selon le travail. Les outils sont principalement des gouges et des poinçons manipulés à la main ou avec l'aide d'un marteau...
À l'atelier, le mobilier est réduit à sa plus simple expression!
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Le ponçage de bracelets en bronze: le papier d'émeri est posé sur une paire de tongs (ici on dit «tappettes») pour assurer juste la bonne souplesse du support.
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Les pièces en argent sont gravées à la gouge...
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... sur un établi de fortune.
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Moussa au travail.
Et... pas de Touaregs sans cérémonie du thé!
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Les passe-droits du Larlé Naaba Tigré
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Ce personnage est un des rois coutumiers de Ouagadougou (Larlé est le nom d'un quartier).
Il y a environ 2 ans, il a fait enrager la presse et les ONG écologiques en réussissant à se faire octroyer un terrain de 100 hectares pour y planter du «jatropha», cette fameuse plante dont on tire un agro-carburant contesté par rapport au bon développement et à la sécurité alimentaire des populations rurales.
Mais du moment que le Premier ministre est venu visiter les lieux...
Il se trouve qu'on est passé à proximité de ce champ, vendredi dernier en rentrant de Toéghin. |
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Pharmacopée traditionnelle à la FIMO
Du 26 février au 8 mars il y avait la première Foire Internationale Multi-sectorielle de Ouagadougou (FIMO) sur le site du SIAO et j'y suis allé. Deux halles étaient ouvertes et des stands de toutes sortes y était présentés: équipement, alimentaire, produits agricoles, textiles, et bien entendu la pharmacopée traditionnelle!
Et je ne résiste pas au plaisir de vous faire lire les affections couvertes par les produits de deux stands représentatifs. Prenez le temps, ça vaut la peine!
... le sommet étant certainement ce «Savon pour la chance» qui complète peut-être chaque ordonnance!
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Et maintenant rendez-vous dans quelques jours pour un article que j'espère plus élaboré sur un sujet que je ne connais pas encore!
À suivre...
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