Petites choses de tous les jours (suite)...
Niger, mai 2003
Depuis la terrasse de l'hôtel Sahel: le fleuve Niger est
au plus bas, avant la saison des pluies.
Mais le spectacle est absolument splendide. [Montage panoramique un peu approximatif.
Désolé, je ne suis pas un pro.]

Et dans la série «On n'a pas tous les
jours des sagas à raconter, ou des fois c'est fatigant», voici une
nouvelle collection de petites histoires pour ceux qui aiment les brèves...
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Hôtel Sahel, Niamey, lundi 19 mai 2003
Dimanche soir, à mon arrivée, ce plateau-repas était
déjà là, dans les escaliers de cet hôtel «3
étoiles». On pouvait supposer un client peu au fait des usages
et de l'hygiène...
Mais plus de 12 heures après, quand j'ai pris la photo, personne
ne s'en était préoccupé!
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Dosso,
vendredi 23 mai 2003, 7h50
Le car Niamey-Cotonou de la Société Nigérienne de
Transport de Voyageurs (SNTV) s'arrête un instant à la base
de la compagnie, à mi-distance de la frontière.
Des vendeurs ambulants proposent des médicaments en pagaille!
Dans ce cas, au moins, il y a les emballages et les comprimés sont
dans leurs plaquettes, étiquetés. J'ai déjà
vu des pilules en vrac, vendues par couleur sur certains marchés
africains.
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Dosso, vendredi 23 mai 2003, 8h
Toujours à la base SNTV, une voiture qui voulait quitter le site
tombe en panne juste devant le car prêt à partir. Le chauffeur
lève le capot... et soudain tous les spectateurs ramassent du sable
et de la poussière (il y en a assez!) et les jettent sur le moteur
avec frénésie: début d'incendie!
Le chauffeur du car était déjà en train de reculer
son véhicule, mais le feu n'a pas eu le temps de se propager, grâce
aux réflexes des pompiers improvisés.
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Bénin, mai 2003
... et le voyage continue, dans ces petites choses
qui font l'Afrique.
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Parakou, vendredi 23 mai 2003
Arrêt-buvette dans la principale ville du centre du Bénin.
L'étrange nom du bar est très explicite!
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Tchaourou, 50 km au sud de Parakou, vendredi 23 mai 2003
Cela faisait bien 100 km que le chauffeur du car ralentissait à
chaque station service (il y en a bien eu 3 ou 4!). D'un rapide geste de
la main qui se retourne et présente la paume vide, le pompiste avait
chaque fois fait comprendre qu'il n'avait pas de carburant...
Cette fois, il y en avait. «100 litres!» à commandé
le chauffeur, et le pompiste a pompé: 1 coup à gauche, 1 coup
à droite égale 1 litre!
En moins de 2 minutes l'affaire était réglée. Dans
un pays où les pannes d'électricité sont aussi fréquentes
que les pannes sèches, la solution est au moins adaptée.
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PHOTOS
IMPOSSIBLES |
Voyage Niamey-Cotonou, vendredi 23 mai 2003
La SNTV est une compagnie nigérienne.
Sur territoire béninois, plus de 700 km sur les 1000 environ du
trajet, il y a de multiples points de contrôle: police, douane, gendarmerie,
syndicat des routiers (!), militaires, une bonne trentaine en tout.
À chaque fois, c'est le même scénario: alors que les
véhicules immatriculés au Bénin ne s'arrêtent
même pas, nous devons nous garer et le chauffeur va serrer la main
du planton. Entre les 2 mains, il y a un billet de 1000 F CFA qui change
de propriétaire: c'est le tarif!
[Au change: CHF 2.50, mais en comparaison du coup de la vie, ça
correspond à 10 ou 20 fois plus.]
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Cotonou, samedi 24 mai 2003
Ce chantier montre une équipe de travailleurs occupés à
couler une dalle en béton au 2e étage. Les 2 bétonnières
donnent leur contenu au rez-de-chaussée, et en 4 étapes le
béton monte de palier en palier jusqu'à destination. À
chaque relais, des pelleteurs lancent le béton au niveau suivant.
Assez impressionnant à voir.
Sur l'image, l'activité semble un peu réduite. C'est que
les ouvriers ont déjà réagi à mon action. Dans
quelques instants, on va friser l'émeute! Une bande de travailleurs
surexcités s'est précipitée vers moi en hurlant que
j'allai payer 5000 F CFA au moins pour cette photo, que c'était interdit
par la loi (!), qu'ils allaient saisir mon appareil ou la pellicule (!!!),
et des tas d'autres gentillesses...
D'abord planquer l'appareil de photo, ensuite ne pas entrer en matière
sur les conditions, ne pas commencer à marchander. Dire non tranquillement
mais fermement. Marc Nounagnon qui était avec moi et qui est un supercalme
leur parle dans leur langue. Une marchande de fruit (d'un certain âge,
c'est important) intervient aussi pour les calmer... Nous nous éloignons
progressivement et comme ils doivent quand même couler leur dalle,
on finit par s'en débarrasser.
À aucun moment ils ne m'ont touché (et d'après Marc,
ne l'auraient fait en aucun cas), mais la violence verbale était
réelle.
De quoi impressionner en tous cas un touriste inexpérimenté!
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Cotonou,
samedi 24 mai 2003
À 200 m du chantier précédent, ce télécentre
(cabines téléphoniques publiques avec servant) a subi une
collision frontale avec un camion!
«Ça c'est passé dimanche passé à 6h30»
nous dit la femme du télécentre... qui fonctionne toujours.
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Cotonou, samedi 24 mai 2003
Une buvette-restaurant sur la plage.
Le poulet-bicyclette (allusion à la quantité de viande qui
couvre les os!) et les spaghettis étaient vraiment délicieux.
À inscrire dans le Routard!
Avec l'air du large, en plus...
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[Cotonou, 25.5.2003]
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