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Burkina Faso, 2000 — 24 à 27

... par
Gilbert Cujean

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Archives des e-mails, repris de «PDF» heureusement sauvegardés...

Note concernant mes photos de l'année 2000.


De : gilbert.cujean@wanadoo.fr
Objet : Burkina 2000 - Message 24
Date : 16 avril 2000 13:18:14 GMT+02:00
À : gc@deltalink.org

*** Ouagadougou, dimanche 16 avril 2000, 11 h

Hello everybody,
Samedi matin, j'ai été voir un toubib. Rassurez-vous, je ne suis pas encore mort, mais depuis quelques jours je m'étais auto-diagnostiqué un début de hernie ombilicale et je voulais en avoir le coeur net...
Après un coup de fil pour vérifier sa présence, j'ai pris un taxi (200 F CFA/CHF -.50) pour aller au centre-ville. A ce prix, c'est un taxi de groupe: si quelqu'un fait signe et va dans la bonne direction, il monte au même prix. Je n'étais d'ailleurs pas le premier à bord, quand je suis monté à côté du chauffeur, une femme allaitait son bébé à l'arrière.

Le Dr Zongo m'a reconnu! Il y a deux ans, j'avais fait sa connaissance quand nous lui avions amené Monique G[...] d'ESF Belgique, victime de violents ennuis intestinaux. Très jovial et sympathique, c'est le genre de toubib où t'es déjà à moitié guéri une fois franchi le seuil du cabinet! La consultation fut brève: diagnostic confirmé, mais d'après lui les complications sont rares avec une hernie ombilicale. Si complication il devait y avoir (qui entraînerait une intervention chirurgicale), ce serait le premier avion (ou la Rega?) pour un rapatriement... Je dois éviter les trop gros efforts et ne pas tousser (or je tousse effectivement pas mal et la poussière et la pollution de Ouaga n'arrange pas mes affaires!). Il me prescrit quelques pastilles et on se quitte en espérant ne pas se revoir avant quelques mois!
Coût de la consultation: 5'000 F CFA (CHF 12.-).

Au retour, on entend quelques explosions qui pourraient bien être des grenades lacrymogènes. Certaines rues du centre sont barrées par les flics en tenue anti-émeute AVEC masque à gaz (quand il fait plus de 40°, on doit avoir autant de risques de suffocation avec que sans masque!).

Je ne m'attarde pas et revient au bureau d'Afrika Link...
Vers 11 heures, nouvelle course en taxi, beaucoup plus longue, cette fois (6-8 km simple course?) jusqu'à la Pharmacie du Progrès, à Pissy (quartier périphérique sur la route de Bobo Dioulasso, sud-ouest de Ouaga).
D'abord, il faut négocier la course:
- Pour Pissy...
- Oui, pas de problème!
- C'est combien?
- 1000.
- C'est trop!
- Normalement, c'est 1500 [il ment comme un arracheur de dent!]... 900.
- Non c'est trop cher! [je fais mine de m'éloigner]
- [Il me rappelle] Combien tu dis?
- 500!
... et la porte s'ouvre!

On prendra à deux reprises des femmes qui rentre des courses et qui payent 200 F pour des trajets plus courts. Le chauffeur refusera aussi 2 passagers qui le détourneraient trop de sa route. Je trouve ce système super et très efficace.

A la Pharmacie, je retrouve Salam Kaboré. Je prends mes médicaments et on va boire une bière au "maquis" juste à côté. Il m'invite à manger chez lui, "à la fortune du pot". Sa femme Michelle dort et nous ne la verrons pas. deux ou trois enfants jouent un peu vers nous, puis on reste les deux à discuter autour du repas. C'est la première fois en fait que nous sommes seuls (ici c'est des moments tellement rares!) et on a beaucoup parlé de son passé: Thomas Sankara, la révolution, la vie de ministre en 1981-87, la soif de pouvoir de Blaise Campaoré, l'assassinat de Sankara, etc. Il est normalement impossible d'aborder de tels sujets en public, car on ne sait jamais qui écoute. Quel moments privilégiés!
Sans vous raconter toute notre conversation, voici quelques points intéressants qui montrent que cette révolution était quand même menée par des gens extraordinaires et peu avides de pouvoir et d'argent (sauf Blaise qui a finalement liquidé les autres!):

- Avant la révolution, Salam était "capitaine pharmacien" avec 250'000 F CFA par mois (avant la dévaluation: env. 5'000 FF actuels [Bien payé les militaires!]). Une fois ministre, il a ni plus ni moins conservé le même salaire. Avec une résidence de fonction et une Renault 5 en plus! Sans commune mesure avec les habitudes actuelles.

- Délégué pour une conférence au CICR à Genève, en tant que ministre de la Santé, il logeait dans un petit hôtel de la place Cornavin, dans la même chambre que son assistant, car ils n'avaient que 25'000 F CFA chacun de frais de séjour (env. CHF 120.-, à Genève!).

- A l'heure actuelle, il a sa retraite de militaire, mais aucun avantage lié à sa situation d'ancien ministre (pas de passeport diplomatique). A part ça, après la prise de pouvoir de Blaise, Salam a fait 9 mois de prison, sans jugement, et s'il n'y a pas eu de torture physique, il dit qu'à plusieurs reprises ils ont été emmenés pour de pseudos exécutions ou des virées dans la nature dont ils ne savaient pas s'ils reviendraient...

Et ce type est resté au Burkina et a reconstruit sa vie, alors qu'il aurait pu demander l'asile politique en Suisse ou ailleurs. Respect!
---
La suite au prochain numéro!
Il fait toujours chaud (selon la TV, à Ouaga: minimum 30°, maximum 42°).
Je vous souhaite une bonne fin de dimanche,
bien amicalement,
Gilbert Cujean
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De : gilbert.cujean@wanadoo.fr
Objet : Burkina 2000 - Message 25
Date : 17 avril 2000 11:43:25 GMT+02:00
À : gc@deltalink.org

*** Ouagadougou, lundi 17 avril 2000, 8 h 30

Bonjour tout le monde,
Le dernier épisode de mon petit journal de voyage s'arrêtait samedi en fin d'après-midi. Mais la journée n'était pas terminée. J'ai commencé par travailler un peu et réfléchir à mes projets, j'ai mangé et me suis reposé. J'ai même dormis un moment en prévision de la suite...

En effet, vers 22 h 30 Karim et Mireille Ganamé ainsi que leur "fille de maison" ("Jeune-fille" en bon vaudois!) Clémentine, sont passé me prendre pour aller danser!
Le bar "Le Monde" est comme les nombreux dancings que l'on trouve ici: une cour cernée de murs en maçonnerie, quelques abris en tôle sur les côtés, le reste à ciel ouvert (heureusement!), une piste de danse ronde, abritée sous une paillotte conique et... un orchestre!
La musique est africaine, "tradition moderne" (c'est moi qui l'appelle comme ça, pour dire qu'il n'y a pas de rythmes rock, américain, hip-hop, etc., mais que de la musique chaloupée sénégalaise, malienne, burkinabè, congolaise, etc., super, quoi!). Comme d'habitude aussi, différent(e)s chanteurs(euses) se succèdent, certains de passage.
Le public est tranquille, ce qui veut dire pas de loubards ni de pègre, mais des couples sur leur "31", et ce qui n'empêche nullement l'ambiance! Ce qui est formidable, c'est que quand on arrête de danser... on a l'impression qu'il fait frais (32-35°, je pense!). ;-)
On est rentré à passé 2 heures du mat, mais la fête n'était pas terminée!
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Dimanche, j'ai bien travaillé à mettre au net mes idées de directives pour le secrétariat de ECLA. On verra ce qu'en pense Bologo! J'ai aussi trié et listé le matériel que je vais donner à ECLA et celui qui reste à Afrika Link.
A part ça, j'ai été manger à "La Forêt" (pour ceux qui connaissent Ouaga!).
J'y suis allé en taxi, mais je suis revenu à pied. Un peu plus d'un kilomètre, à 14 heures et 42°C... je vous promet qu'on rase les murs pour avoir un petit peu d'ombre!
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La bonne nouvelle de ce dimanche, c'est que les membres du Collectif des partis d'opposition qui avaient été arrêtés ont été relâchés. On est en pleine mise en scène, avec une longue intervention télévisée d'un chef (marginal) de l'opposition (Hermann Yaméogo, ADF/RDA) dont la médiation aurait été capitale dans cette libération. Tu parles!, il semble plutôt que le gouvernement joue les opposants les uns contre les autres. Toujours est-il qu'à peine sortis de tôle, les dirigeants du Collectifs (Halidou Ouédraogo en tête) ont nié que la participation de Yaméogo ait été significative.
Les six détenus membres du Collectif ont eu le crâne rasé en prison. On a le sens de l'humiliation dans la police! Mais on a aussi le sens de l'humour chez les opposants: "C'est la mode des crânes rasés" ont décrétés les militants en décidant de se faire tous également raser le crâne....
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Demain matin, mardi, je prends le car pour Ouahigouya. Les communications Internet devront être rétablies sur d'autres bases, dans d'autres conditions. J'essayerai comme d'habitude de vous donner de mes nouvelles au plus vite, mais c'est toujours sans garantie: je reste en Afrique!
Amitiés à tous,
Gilbert Cujean
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De : gilbert.cujean@wanadoo.fr
Objet : Burkina 2000 - Message 25 bis
Date : 17 avril 2000 17:23:00 GMT+02:00
À : gc@deltalink.org

*** Ouagadougou, lundi 17 avril 2000, 16 h 15

Il était 11 heures, ce matin, dans un quartier périphérique de Ouaga... j'ai
pas pu me retenir de faire la photo!

Auto-transport, Ouagadougou  Auto-transport, Ouagadougou

Sans autres commentaires, mais avec mes salutations les meilleures,
Gilbert Cujean
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De : gilbert.cujean@wanadoo.fr
Objet : Burkina 2000 - Message 26
Date : 19 avril 2000 07:49:17 GMT+02:00
À : gc@deltalink.org

*** Ouahigouya, mardi 18 avril 2000, 21 h 45

Bien le bonjour à tous,
Je suis à Ouahigouya depuis ce matin et je peux vous faire une confidence: là, il fait vraiment chaud! Ouagadougou c'est un peu la Sibérie du Burkina ou la face nord, si vous préférez... ici c'est pas possible: d'abord le soleil cogne très dur (alors qu'à Ouaga on est protégé par la pollution, la fumée ou je ne sais quelle couche de poussière urbaine), ensuite il fait NETTEMENT plus de 40° (44, peut être plus?) et l'air est vraiment brûlant!
En mobylette (sur le siège arrière!), t'a l'impression d'être devant la porte ouverte d'un four à air chaud, ou d'avoir un seiche-cheveux à 5 cm du visage! J'ai acheté un chapeau de paille pour me protéger du rayonnement et je bois presque sans arrêt (pas seulement de la bière, mais facilement 4 litres par jour!).
Mais faisons un petit flash-back...

Lundi a été une journée d'adieu à Ouaga.
D'abord le marchand de journaux (un intarissable bavard!) qui ne me mettra plus les quotidiens de côté pour moi... avant mon retour en octobre!
Ensuite, j'ai fait remettre en place la paroi séparant Afrika Link "PC" du (peut-être futur) coin Apple. Vu mes protestations pour le mode de fixation aux clous en acier, cette fois les menuisiers sont arrivés avec une perceuse et quelques vis et tampons. Mais comme ils ont fini par casser la mèche, ils ont terminés leur ouvrage... avec quelques clous en acier! Technique mixte, ça ne va pas lâcher!
Vers 11 heures, donc avec moins d'une heure de retard (on progresse, on progresse!) Abdoul Lingani de ECLA est venu chercher le matériel qui leur est destiné. Comme il est venu en Yamaha et non avec une voiture comme prévu, on ne peut pas rapatrier le vieux Mac IIsi qu'ils avaient prêté à Afrika Link. Je monte en croupe pour superviser l'installation de leur poste de travail Apple. Hélas, les coupures de courant sont encore plus fréquentes dans les quartiers périphériques qu'en ville et nous renoncerons faute d'énergie.

L'après-midi, j'ai mis au point mes bagages pour Ouahigouya et réglé mes derniers courriers Internet. A la "descente" (fin du travail de l'après-midi), on est allé boire un pot au bistrot du coin, les employés d'Afrika Link et moi. Petit bilan positif et très sympa d'une semaine de formation "sur le tas"... Adieu les amis! A la prochaine... si Augustine (leur patronne) daigne donner de ses nouvelles, car pour le moment c'est le silence radio total. D'accord, elle est enceinte de 8 mois et demi et est à Lomé (Togo), mais avec Internet, ce ne sont pas des excuses qui tiennent!
Le soir c'est aux Ganamé que je vais tirer ma révérence. Karim ira chercher ma grosse valise au Grillon demain dans la journée, car je ne pars qu'avec une mallette métallique et mon bagage "de cabine"...

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Mardi 5 h 45, debout! Il faut être à 6 h 30 à la gare routière (qui est juste en face de l'hôtel) pour mettre un des bagages en soute. A 6 h 45, c'est l'appel pour entrer dans le car, par ordre chronologique de réservation: "Monsieur Gilbert" est le premier! A 7 h 00 c'est le départ, à grand coups de klaxon et à l'heure pile selon l'horaire, tradition de la STMB oblige! Ce chauffeur est d'ailleurs particulièrement porté sur la corne: il klaxonne tout ce qui bouge, et ça bouge beaucoup, Ouaga à 7 heures du matin!

Au contrôle de police à la sortie de Ouagadougou, on attend 20 bonnes minutes pour une femme qui n'avait pas ses papiers en règle. A Yako (un peu plus que la moitié du trajet), j'ai cru voir furtivement un groupe de 2 à 300 personnes avançant sur une rue perpendiculaire. Un peu plus loin, devant un poste de police, une bâchée avec deux soldats et un superbe fusil à pompe...
Entre Yako et Gourcy, on a croisé une jeep bondée de militaires (ou de gendarmes?) qui fonçait grands phares allumés, très "revolucion" sud-américaine.
A part ça, rien que l'horizon qui rougeoie et la savane qui poudroie...
... Et 200 coups de klaxon plus tard, on entrait dans l'étroite cour de la STMB à Ouahigouya!

Porteurs, OuahigouyaJ'avais dit à Abdoulaye que Moussa viendrait certainement m'attendre et j'avais oublié de préciser ça à Moussa... donc personne! Heureusement que les classes du secondaire sont de nouveau en grève: plein de gamins se proposent pour porter les bagages. J'en choisi deux et départ à pied. On fait un peu Tintin au Congo, mais tant pis! [voir photo]. Il y a environ un kilomètre et il fait déjà très chaud!

Arrivée au Colibri où on se connait déjà depuis janvier. J'ai juste fini ma première bière quand Abdoulaye débarque. La seconde, en sa compagnie passe aussi bien! On fixe notre programme: demain matin Mouni. Je vais demander à Moussa Bologo de me mettre un véhicule à disposition, car sur la mobylette on va rôtir!
L'après-midi, j'ai bossé chez ECLA, avec Moussa. Il est d'accord avec mes propositions d'organisation pour son secrétariat. On va essayer d'expliquer ça ces prochains jours...

J'ai une bâchée avec chauffeur à ma disposition pour le séjour. Chouette!
Rendez-vous demain matin à 7 h 30 pour aller à Mouni. Je pense que je vais mettre mon boubou...
... et je vous raconterai ça!
Amicalement,
Gilbert Cujean
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De : gilbert.cujean@wanadoo.fr
Objet : Burkina 2000 - Message 27
Date : 20 avril 2000 10:39:51 GMT+02:00
À : gc@deltalink.org

*** Ouahigouya, mercredi 19 avril 2000, 17 h 15

Bonjour à tous;
Ce matin, "à la fraîche" (7 h, 35 degrés), j'ai envoyé mon message 26. Pas de problème et j'ai reçu quelques réponses de même. Dans le tas, un message de Françoise qui m'annonçait l'hospitalisation de son père pour un problème cardiaque...
Ça fait un choc, on est un peu sonné, et puis on se calme, on fait le tour de la question et on recommence... et on n'a pas avancé d'un point!

*** Ouahigouya, jeudi 20 avril 2000, 7 h 45

Hier, mercredi, Issoufou et la bâchée sont ponctuels, mais Abdoulaye arrive avec 20 bonnes minutes de retard. On passe encore à la Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (on dira DPEBA) où Abdoulaye est responsable des ressources humaines. Il a des images qui serviront à décorer la bibliothèque: une douzaine de méchants cadres en bois brut avec des reproductions de photos au couleurs délavées... On profite encore du véhicule pour aller chercher chez le menuisier les 3 dernières tables et leur banc.

Et départ! On fait le détours par Bango (20 km de Ouahigouya) car après la piste est plus courte et meilleure. A l'école, on est accueilli par le directeur et ses deux enseignants. On se rend ensuite à pied au village où les notables nous attendent sous un abri de paille. Ils sont assis ou en tailleur sur des nattes à même le sol. Il y a quelques chaises en face d'eux pour les invités.
Je ne vous ai pas dit que pour la circonstance, j'ai revêtu mon boubou, celui-là même que m'avait offert le Président des parents d'élèves en janvier dernier. J'ai déjà reçu plein de compliments avant de partir de Ouahigouya... il faut dire que j'ai fière allure!
On se salue, à la burkinabè, c'est à dire avec force poignées de main et paroles "rituelles": "Bonjour, ça va?", "Oui, et vous, ça va?", "Oui, et la famille, ça va?", "Oui et les enfants, ça va?", etc. Eux en morré, moi en français, mais on n'a pas besoin de traduire!

Je suis surtout venu présenter mes condoléances au village pour le décès du Chef coutumier, le 3 mars dernier... et comme le veux la coutume (mais c'est pareil chez nous!), offrir un peu d'argent à la mémoire du défunt.
On ne s'éternise pas, je fais quelques photos (avec un appareil à pellicule, désolé, mais c'est pour le futur album...). La tombe du chef est là, à côté: un rectangle de murets en ciment et du sable. Rien d'autre. Pas un écriteau, pas une décoration...
On retourne à la bibliothèque pour quelques minutes et c'est fini. On reprend la piste. A 10 h 30 on est de retour à Ouahigouya. Le reste de la matinée, je fais quelques visites de courtoisies.

A 14 heures je regagne ma chambre... et ne la quitte plus jusqu'à tout-à-l'heure! Le soleil, la chaleur vraiment incroyable, les événements familiaux, je ne sais pas la cause, mais c'est certainement une accumulation de tout ça, ont eu raison de moi! Mal de tête et l'impression d'avoir la tête dans un four... J'ai dormi pendant près de 15 heures, avec quelques brèves interruptions. Ce matin, ça va mieux... pourvu que ça dure!
Voilà, bonne journée à tous!
Je m'aperçois que ce message n'est pas particulièrement gai, mais c'est la vie.
Bien amicalement,
Gilbert Cujean
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