C'est parti!
Mercredi 7 mai 2003
Cela fait 18 mois que je nai pas voyagé.
Mon dernier périple cétait terminé avec le dernier
vol de Sabena au retour de Ouagadougou, le 4 novembre 2001. Jen avais presque
oublié les corvées de préparation.
Il
y a les billets davion, bien sûr, avec les dilemmes habituels entre
prix et «performances» (notamment le poids de bagages et les modifications
ultérieures possibles); il y a des vaccins à vérifier voire
à renouveler; il y a aussi les visas où chaque pays pratique légèrement
différemment des autres, où il est souvent difficile dobtenir
des informations précises. Par exemple, jai presque dû faire
une enquête pour apprendre que cétait la Mission permanente
du Bénin à Genève et seulement elle! qui délivrait
le fameux visa de lEntente qui ouvre les portes de 5 pays: Burkina Faso,
Niger, Bénin, Togo et Côte dIvoire... et qui coûte à
peine plus cher quun visa simple!
Mais il y a encore langoisse des bagages. Daccord,
je ne me simplifie pas la vie en emportant avec moi un PC de bureau (sans lécran,
mais tout de même!), un PC portable avec sa station daccueil, deux
téléphones portables avec chargeurs, un équipement complet
pour une équipe de football junior (maillots, shorts et chaussettes pour
15 joueurs, le gardien et larbitre... et un ballon), quelques cadeaux et...
un petit matériel de confort: mini-ventilateur et spot 25W le bonheur
de se passer du «néon» au dessus du lit, vous connaissez? À
part ça, jai aussi quelques effets personnels, habits, médicaments,
et bien entendu mon fidèle iBook sur lequel je rédige ce Carnet
de route et avec lequel je compte bien le publier sur Internet...
Mon
billet davion précise 40 kg admissibles en soute. Le hic, cest
que contrairement aux volumes contre lesquels jaime bien jouer, les poids
sont incompressibles et non combinables entre eux, et partent avec un net avantage
dans la lutte avec le voyageur! Le but du jeu consiste à faire passer le
plus possible de kg sans payer de surplus car là, cest hors de prix:
1% du billet 1ère classe par kg (dans mon cas, près de 60.-). Donc,
science et stratégie.
À lenregistrement des bagages, 1h30 avant
le départ, larbitre a pris la forme (ou les formes?) dune charmante
hôtesse dAir France et la balance est claire: 24.5 + 16.5 + 4 = 45
kg. Si je navais pas déjà un sac à dos ET une mallette
pour la cabine (UN seul bagage normalement autorisé), je reprendrais volontiers
les 4 kg... Larbitre entre en négociation, explique quelle
va se faire blâmer, que bon, daccord, cest pour une bonne cause
(leffet ONG), mais quil y a déjà beaucoup de poids sur
ce vol... et finalement se laisse convaincre. Vraiment sympa, je lui aurais fait
la bise!
Me
voilà donc plus léger. Prochaine épreuve du jeu de pistes:
la Sécurité. Je passe le portique sans sifflet, mais on me demande
douvrir mon sac à dos et ma mallette. Dans le premier, la lampe de
poche est rapidement mise hors de cause, mais dans la seconde, un tournevis, un
couteau suisse et une pince Leatherman sont sur la liste noire. Comme Air France
naccepte plus les enveloppes dobjets suspects en soute, il faut y
mettre la mallette entière: 9 kg de plus !?! Je dois avoir une bonne tête
et le personnel est particulièrement sympa: la fille qui a découvert
mes armes de destruction massive et à qui jai expliqué mon
problème de poids (... encore heureux quon ne pèse pas les
passagers!), va maccompagner à lenregistrement où la
même hôtesse que tout à lheure va se laisser convaincre
une nouvelle fois dajouter la mallette en soute. Ça a été
dur, cette fois, avec coup de téléphones, hésitations informatiques,
etc. Mais cest finalement OK, avec comme explication au dépassement:
«Pas de bagages de cabine». Et vive le sac à dos! «Look
ma, no hands!».
Pour le reste, le voyage fut sans problème.
Longue attente à Paris-Charles de Gaulle. Vol dans un Airbus A330 tout
neuf (1 mois) à moitié plein. Arrivée à Ouagadougou
à 19h45 locale par 37°C... sans parler de la chaleur de laccueil
des amis! J'ai retrouvé tous mes bagages, la douane n'a rien dit, tout
va bien.
[Ouahigouya, 9.5.2003]
Paris-Charles de Gaulle, terminal A, porte 39. |
Un Airbus A330 tout neuf à sa porte... |
Le confort du dernier cri. |
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